Après deux ans d’existence, nous avons tous maintenant joué avec ChatGPT ou un équivalent, certains d’entre nous l’utilisent régulièrement, et d’autres comme moi maintenant l’ont en permanence ouvert dans un onglet de leur navigateur favori, et c’est devenu une des applications la plus sollicitée de mon ordinateur.
Je me lance déjà un défi de taille pour cet article : ne l’utiliser que pour une chose : « faire une vérification d’orthographe », non par orgueil mais car je pense profondément que si l’IA Générative est un outil fantastique, extraordinaire, elle peut contribuer à l’appauvrissement de la connaissance et nous conduire trop souvent à lire des articles qui nous laissent un goût de « déjà lu » voire provoquent des périodes d’amnésie à court terme dès la fin de la lecture des articles, tellement ils sont remplis de banalités.
J’ai plus de 40 ans d’expérience dans la programmation informatique (je ne suis pas vieux, j’ai commencé très jeune 😊), et depuis deux ans j’utilise ChatGPT pour cette tâche. J’estime le gain de productivité bien au-delà des 60 %.
Avec des demandes précises, en donnant le contexte, les contraintes, on constate quotidiennement qu’on peut gagner des heures sur des tâches comme la recherche de bugs, l’intégration de nouvelles librairies ou fonctions.
L’art d’utiliser ChatGPT dans des tâches comme la programmation, c’est l’art du PROMPT. Savoir demander clairement dans un cycle de questions/réponses (RE-PROMPT) pour obtenir des réponses pertinentes.
Le « prompt engineer », nouveau métier, est né et certains annoncent des salaires attractifs et un développement important dans les années à venir (Ref : Capital).
Personnellement, j’ai des doutes et j’ai du mal à voir la viabilité à long terme d’un tel modèle où la productivité des salariés d’une entreprise serait dans les mains des personnes qui, « elles », savent faire des demandes à l’IA Générative.
Je crois que, comme pour les moteurs de recherche à une certaine époque, tous les salariés doivent acquérir un certain niveau de compétence dans l’art du PROMPT. C’est ce qui, je pense, est très bien expliqué dans un article de Google Cloud : « L'adoption généralisée de l'IA générative implique que l'ingénierie des prompts (ou invites) devienne une compétence essentielle, qui requiert un ensemble distinct d'expertises et de capacités » (Google Cloud).
L’adoption de l’IA dans les entreprises et la réalisation effective de gains de productivité va dépendre essentiellement de la qualité des conseils (Consultant IA) et de l’expertise en intégration de modules variés (Intégrateur IA).
On ne peut que constater l’abondance de modèles et de technologies : trouver des profils qui seront en mesure d’appréhender les enjeux métiers des entreprises et construire des solutions modulables, efficientes et simples d’utilisation sera la clé de la réussite.
Où peut-on faire des gains de productivité ?
Je dirais que toute tâche répétitive qui implique le traitement d’informations (documents, images, mails,) et la génération de réponses, de documents ou d’actions prédéterminées est candidate.
Y a-t-il des limites éthiques ?
On en revient au début de cet article : si j’avais fait le choix de faire le PROMPT suivant : « Écris un article de 60 lignes sur l’utilisation de ChatGPT, l’importance du prompt engineering pour optimiser la productivité, et comment l’adoption réussie de l’IA repose sur des conseils spécialisés, des intégrations adaptées, et la formation des employés à ces outils », quelle en serait la valeur ?
Sachant que le fonctionnement intrinsèque des LLM (cœur de l’IA Générative) est avant tout un calcul de probabilité du prochain mot, donc, en caricaturant, une « machine à répéter ce qui a déjà été dit ou fait ».
Sans que ce soit quelque chose de très scientifique, on lit depuis deux ans que de l’ordre de « 90 % du contenu en ligne sera généré par l’IA dans les prochaines années » (Business AM).
Alors, utilisons ces outils pour gagner du temps sur des tâches à faible valeur ajoutée, ce qui nous permettra d’avoir plus de temps pour la créativité !
Pour conclure, j’ai quand même fait le test de faire écrire cet article par ChatGPT et j’ai utilisé un des nombreux outils (que nos chers enseignants affectionnent 😊) pour détecter le pourcentage de texte généré par IA, sur mon article et sur celui rédigé par ChatGPT :
